Donne au chef de projet sa légitimité et son autorité
Autorise officiellement l’existence d’un projet au sein de l’organisation
Permet au chef de projet de mobiliser des ressources
Une charte projet permet le démarrage et la définition des limites du projet ainsi que la validation formelle du projet par la hiérarchie (c’est à dire l’acceptation et l’engagement de celle-ci vis à vis du projet)
Pour l’entreprise, c’est un moyen de structurer et de contrôler les différents projets lancés et de définir clairement leurs périmètres, missions et objectifs les uns vis à vis des autres.
Pour le chef de projet, c’est un document lui permettant de comprendre les enjeux de son projet ; les travaux d’analyses amont qui ont été effectués qui ont abouti au lancement de celui-ci, ainsi que tous les autres éléments de cadrage nécessaires au projet.
Une charte projet est généralement rédigé et validé une fois au démarrage du projet. Elle est par la suite figée pour le reste de celui-ci.
Sur les grands projets à phases multiples, une phase étant considérée comme un projet, il est possible de faire une charte projet par phase.
Quels sont les 5 points clés d’une charte projet ?
1. La charte projet cadre le projet
Elle fournit donc:
Les objectifs: raisons du lancement du projet & gains attendus
Les éléments de cadrage: objectifs chiffrés, macro planning, périmètre (inclus / exclus), hypothèses, budget, acteurs clés …
Le terme important ici est « chiffré ». Il est important que les éléments soient quantifiables pour être par la suite précisément mesurés.
Le projet doit permettre d’augmenter le chiffre d’affaire. D’accord, mais de combien ? 5%, 10% ou 50% ? Et quelle partie du chiffre d’affaire ? Quelle segmentation client ou sur quelle offre ?
Autre point important, les hypothèses ayant permis d’aboutir aux différents résultats tels que les objectifs, planning, budget etc doivent être indiquées dans la charte. En effet, celles-ci s’avérant exactes ou fausses elles joueront sur les autres données communiquées au chef de projet. Il est donc important qu’elles y figurent dans la charte.
Les contraintes fournies par le chef de projet peuvent être challengées par celui-ci. Le planning imposé est peut être trop court, le budget trop serré ? Le chef de projet pourra demander à réduire le périmètre du projet ou augmenter la taille des équipes ou son budget, ou simplement si rien n’est fait, ajouter différents risques qu’il qualifiera de majeur si nécessaire.
2. La charte projet donne de l’autorité
Deuxième point : La charte projet donne au chef de projet son autorité sur son projet et sa légitimité au sein de l’organisation et valide le démarrage officiel du projet
C’est cette légitimité qui lui permettra de mobilier plus facilement des ressources et de constituer plus facilement son équipe projet.
3. Il est préférable d’associer le chef de projet à la rédaction de la charte du projet
Le chef de projet doit être le plus tôt possible identifié et assigné pour être impliqué. Il est souhaitable en parallèle qu’il contribue à la rédaction de la charte avec le commanditaire.
Une règle de management est que plus vous impliquez un collaborateur au sein du processus de décision plus il est responsabilisé. Cette règle est valable ici. C’est pour cela qu’il est plus que préférable que le commanditaire et le chef de projet élaborent ensemble la charte projet.
4. Dans le cas d’une réalisation extérieure à l’entreprise, elle prend la forme d’un contrat
Cela ne vous aura pas échapper une charte projet ressemble à un contrat. Lorsqu’elle est initiée entre deux départements internes à une organisation, cette charte n’est pas un contrat mais plutôt un accord de partenariat. Cependant entre 2 organisations différentes, deux personnes morales, en toute logique, elle prend alors la forme d’un contrat.
5. l’initiateur du projet peut être: son commanditaire, un membre du PMO … ou tout autre représentant autorisé.
Le niveau doit être en phase avec les ressources engagées. Effectivement, la personne signant la charte du projet autorisant celui-ci doit avoir lui même l’autorité nécessaire pour engager ces ressources. Il est évident, qu’un manager de premier niveau gérant un budget annuel d’un million d’euros ne peut pas lancer à lui seul un projet de plus de 10 millions d’euros d’investissement.
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A propos de l'auteur: Grégoire Semelet Grégoire a 15 années d’expériences en gestion de projets, PMO, conception de logiciel, Agilité, formation, coaching. Il intervient comme consultant depuis 2006 auprès de nombreuses sociétés. Certifié PMP du PMI, PSM I, PSPO I de Scrum.org et ITIL d’Axelos.