Gestion de la Stratégie
Le but de la pratique de gestion de la stratégie est de définir les objectifs de l’organisation, les plans d’action et d’allouer les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs. La gestion de la stratégie définit l’orientation et les priorités de l’organisation, tout en tenant compte des contraintes liées à l’environnement.
En étroite collaboration avec les pratiques de gestion de l’architecture, gestion de la main-d’œuvre et des talents, gestion des risques, gestion financière des services, gestion de projet, gestion du changement organisationnel, gestion de portefeuille et gestion des relations, la pratique de gestion de la stratégie garantit que les approches, les méthodes et les plans sont élaborés et adoptés par l’organisation. Un alignement stratégique est nécessaire pour s’assurer que ces approches sont appropriées à l’organisation. L’alignement stratégique peut être réalisé en impliquant des experts dans la pratique de gestion de la stratégie et en établissant une communication et une rétroaction fréquentes entre les pratiques.
La stratégie d’entreprise est la façon dont une organisation définit et atteint ses objectifs.Chaque organisation a une stratégie métier. Certaines organisations maintiennent un ensemble formel de processus et de documents alors que d’autres organisations s’appuient sur une communication moins formelle, basée sur les critères décisionnels et les modèles de comportement établis par l’organe directeur et les cadres.
Les stratégies digitales et IT appuient la stratégie métier. La stratégie digitale se concentre sur l’utilisation de la technologie pour améliorer les performances de l’entreprise, qu’il s’agisse de créer de nouveaux produits ou de réinventer les processus actuels. Elle précise la direction qu’une organisation prendra pour créer de nouveaux avantages concurrentiels avec la technologie, ainsi que les tactiques qu’elle utilisera pour réaliser ces changements.
Comme indiqué précédemment, cette pratique fonctionne de pair avec celle de gestion de l’architecture. Stratégie de rupture, architecture agile ; stratégie de consolidation, architecture robuste.
Pour illustrer cette interdépendance, ou plutôt les risques liés à la négligence ce cette interdépendance, revenons quelques années en arrière, à l’époque où les grandes sociétés de vente par correspondance, adeptes du catalogue papier, du courrier ou du minitel, se sont retrouvées confrontées à l’émergence de l’internet et du commerce électronique.
La stratégie métier est donc en plein chamboulement. Le processus de commande doit passer de 7 jours à parfois moins de 1 jour, sous la pression de nouveaux acteurs aux dents longues qui font preuve d’une agilité déconcertante. Passer de 7 jours à 1 jour : bouleversement de la chaîne logistique, flux tendus, livraison directe, Pick and go. Modéliser les flux de valeurs est une chose, mais faire évoluer les employés, les outils et les contrats avec les partenaires en est une autre ! La plupart s’y sont cassés les dents.
Bien entendu, il n’est pas question de jeter une quelconque pierre aux responsables en place à cette époque, d’autant plus que j’en faisais partie ! Le caractère imprévisible et la soudaineté de cette révolution nous sert encore aujourd’hui d’excuse.
Aujourd’hui, fort heureusement, l’agilité est entrée dans les mœurs. Les jeunes ingénieurs savent qu’ils doivent en permanence se remettre en cause, les outils et les méthodes de travail sont devenus Agile, les fournisseurs ont adapté leurs contrats, en passant souvent d’un mode rigide et figé à un mode évolutif.
Cette pratique est décrite en détail dans la formation « ITIL Leader Digital and IT Strategy ».